Après sa maturité, Roger Pfund effectue sa formation de graphiste dans l’atelier de Kurt Wirth ainsi qu’à la Kunstgewerbeschule de Berne. En 1966, 1967 et 1968, il touche une bourse d’études fédérale pour les arts appliqués et entame en 1969 une coopération arti stique libre avec Elisabeth Pfund. En 1970/71, ils partici pent ensemble au concours lancé par la Banque natio nale suisse pour la conception de nouveaux billets de banque. Leurs dessins sont présentés à la Documenta 5 de Kassel, dans la partie « Images parallèles du monde », sur le thème de l’iconographie de la société. Suivirent d’autres commandes de billets, notamment pour la série qui a précédé celle actuellement en circulation en France, les séries argentine et comorienne (cette dernière ayant encore cours), ainsi que la conception du passe port suisse, valable depuis 2003.
Pfund apporte ses contributions à des expositions et musées, à des manifestations musicales, théâtrales, des actions humanitaires et des manifestations pour lesquelles il réalise affiches, objets, sculptures et décors de scène, mais aussi costumes et éléments architec turaux. Citons de monumentales animations de rues dans le cadre du 50e anniversaire des Nations Unies, une exposition consacrée aux droits de l’Homme ou encore le Forum des peuples pour la paix. Au palmarès de ses créations, on trouve le stand du salon des PTT à la Telecom 95 à Genève, le bracelet modulaire en aluminium « Arc en ciel » ou des séries d’affiches pour Schweppes ou pour Teo Jakob.
Peintre, graphiste et designer, Pfund sait « géné rer et l’osmose et la distance entre les choses. Non pas pour des raisons formelles, mais pour sonder les possibilités d’érotisation et de diabolisation d’un visage. (…) Chorégraphe d’impressions sensuelles, (…) c’est un fanatique de la précision qui perd de vue le détail ». Extrait de l’essai par Jean Christophe Ammann, « Was tut Roger Pfund? » in « Pfund », vol. 3, Zurich: Orell Füssli, 2006, p. 180.
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